Re: Trop d'émotions à Gottéron

par Dzodzet1991 Mar 4 Oct 2016 - 13:14

HotLoveDrama a écrit:
Si la tendance de ces dernières années continuent, le plafond sera nécessaire pour garantir un championnat attractif à 12 équipes. A terme, pas sûr que Lausanne, Bienne, Fribourg, Ambri, Kloten, et Langnau tiennent la cadence. Et il n'y a pas tant d'autres bassins qui pourraient les remplacer. Ceux qui auraient le potentiel financier d'occuper une place en LNA et de rivaliser avec les grands à terme, sont déjà consacrés au football. 5 équipes se partagent les titres depuis une quinzaine d'années, et ce nombre va encore diminuer.

Pas sûr que Lausanne soit à mettre dans le même lot que Bienne, Fribourg, Ambrì, Kloten et Langnau. À terme (d'ici 5-10 ans) et avec leur nouvelle patinoire, je les vois bien concurrencer Berne et Zurich.

par Malkolmixe Mar 4 Oct 2016 - 13:14

bacchus a écrit:
Malkolmixe a écrit:Il faudra bien se faire à l'idée que, de nos jours, seules les grandes villes et les bassins financiers importants sont capables de posséder un club de sport de très haut niveau.
Et Davos? Y'a bien plus grand comme ville et j'ai pas l'impression que ce soit un énorme bassin financier

Davos n'est pas un club qui pourra tenir la cadence sur le long terme. C'est une certitude. Le virage a déjà commencé pour eux lorsque les clubs les plus riches ont commencé à demander des comptes dernièrement. Et le fait qu'ils soient titrés à maintes reprise ne change à rien. Arosa ou La Chaux de Fonds dans les 80ies n'auraient jamais pensé se retrouvé où ils sont actuellement. La Spengler intéresse de moins en moins de monde et un jour la ligue sera contrainte d'abandonner son soutient inconditionnel.

Quant à l'attractivité de la ligue, elle ne doit pas se faire par une intrusion de l'organe dirigeant. C'est une évolution naturelle similaire à l'offre et la demande. Bloquer le championnat à 12 équipes et à leur imposer un plafond salariale serait bénéficiaire pour Gotteron, bien entendu, mais pas pour le championnat et son attractivité à l'étranger. Actuellement, pourquoi certains des meilleurs joueurs d'Europe choisissent la Suisse ? Car ils peuvent obtenir un excellent salaire. Et cette réalité n'est dû qu'au fait que les quatre plus grands clubs de Suisse poussent les salaires vers le haut et imposent aux 8 autres de trouver les moyens pour les suivre, ou à crever. Sans ces salaires mirobolants, je peux vous assurer que les Thoresen, Klasen ou Arcobello n'aurait jamais posé les pieds en Suisse.

On ne peut pas demander à la LNA de se saborder pour aider Fribourg, Langnau et Ambri à engager Pestoni ou garder Rathgeb. C'est à nous de trouver les moyens et d'être ingénieux pour continuer à être intéressant sur le marché des transfert. Selon moi, c'est par la formation que le salut de Fribourg sera pérennisé.

par Dzodzet1991 Mar 4 Oct 2016 - 13:30

hs16 a écrit:

Ben c'est peut être en partie ce qu'ils font, c'est bien là tout le problème. Notre 3ème ligne qui se bat ça reste à des années lumières de la productivité de la 3ème de Lugano qui sifflote.

Regarde rien que samedi, si on compare les 3ème lignes: Suri - Holden - Martschini d'un côté, Loichat - Gustaffson - Schmutz de l'autre. Il y a un tel déficit de talent, tu peux promettre à genoux dans le public que ton équipe va tout mettre dans la bataille, on reste avec un effectif qui est super limite pour atteindre les playoffs.

À mon humble avis, la ligne Suri-Holden-Martschini, c'est plutôt la ligne de parade (surtout si derrière, tu mets Alatalo-Diaz)…

par Heat Mar 4 Oct 2016 - 13:32

Le fait que les titres reviennent à quelques mêmes équipes durant une certaine période est quasiement valable dans tous les sports.

Il y en a qui bossent mieux que d'autres, en coulisses et sur le terrain de jeu.

Après, c'est le cercle vertueux, plus tu en as, plus tu as le potentiel d'en avoir et plus tu en fais. C'est pourquoi, les uns se maintiennent au top sur une certaine durée. L'inverse est également valable et concerne le plus grand nombre.

par hs16 Mar 4 Oct 2016 - 13:33

Dzodzet1991 a écrit:
hs16 a écrit:

Ben c'est peut être en partie ce qu'ils font, c'est bien là tout le problème. Notre 3ème ligne qui se bat ça reste à des années lumières de la productivité de la 3ème de Lugano qui sifflote.

Regarde rien que samedi, si on compare les 3ème lignes: Suri - Holden - Martschini d'un côté, Loichat - Gustaffson - Schmutz de l'autre. Il y a un tel déficit de talent, tu peux promettre à genoux dans le public que ton équipe va tout mettre dans la bataille, on reste avec un effectif qui est super limite pour atteindre les playoffs.
À mon humble avis, la ligne Suri-Holden-Martschini, c'est plutôt la ligne de parade (surtout si derrière, tu mets Alatalo-Diaz)…

Ouai mais Senteler - Immonen - Klingberg ou Lammer - McIntyre - Zangger ça vaut aussi largement mieux que notre 3ème...

par Heat Mar 4 Oct 2016 - 13:41

En NHL, ils n'ont pas mis un plafond pour donner une chance à tout le monde.

Ils l'ont fait pour avoir un max de franchises viables, donc un marché le plus large possible, donc un max de dollars.

par hs16 Mar 4 Oct 2016 - 13:58

Heat a écrit:En NHL, ils n'ont pas mis un plafond pour donner une chance à tout le monde.

Ils l'ont fait pour avoir un max de franchises viables, donc un marché le plus large possible, donc un max de dollars.

Oui disons que c'est un "effet de bord" du but recherché. En soit la NHL préfèrerait que les gros marchés soient les équipes qui aillent le plus loin en playoffs. On a assez parlé de la "catastrophe" économique des dernières séries sans clubs canadiens.

N'empêche que dans l'absolu c'est Toronto le plus gros marché et ils trainent une équipe moisie depuis un bon bout de temps. J'imaginerais mal en Suisse le SCB se retrouver systématiquement en playouts et financer Langnau qui joue les premiers rôles. On a simplement pas la même vue du produit sportif et la ligue a moins cette envie, ou ce besoin, de défendre ce sport face aux autres marchés que ça peut l'être en NHL.

par bacchus Mar 4 Oct 2016 - 14:00

J’ai lu attentivement ton pavé Luc et je dois reconnaître que ce que tu dis là est juste et plein de bon sens mais, car il y en a toujours un, il faut reconnaître qu’actuellement on ne peut plus gérer un club comme on le faisait il n’y a encore pas si longtemps que ça. Quand tu dis qu’on se construit comme Berne ou Zurich et que ça ne fonctionnera jamais chez nous, je pense tout le contraire. Le club commence justement à investir à côté du hockey avec la buvette de la Motta, les SportCafé de Fribourg et Romont, etc. et je crois que c’est une très bonne chose. Ces marchés-là fonctionnent pendant la saison de hockey mais surtout entre deux saisons. Alors oui on n’est toujours pas à leur niveau mais c’est un début! Il y a quelques années, on avait un head coach, un assistant, un chauffeur de Rolba, une machine à café et c’est à peu près tout. Laissons le club se développer un peu plus du côté professionnel avec en ligne de mire notre patinoire.

Là où je te rejoins complètement c’est au niveau discours d’avant-saison et au niveau des objectifs du club. Comme tu le dis très bien, une fois on veut être champion et l’année suivant on veut juste une place en playoffs du fait qu’on n’ait pas l’effectif pour… difficile de s’y retrouver. En plus de savoir qu’en sport rien n’est acquis, il y a toujours ce fameux facteur chance qui peut te faire passer une saison de rêve ou une saison où tout va de travers. Cette année, on a voulu jouer la carte de la prudence en fixant pour objectifs une place en playoffs. Très bien mais pour le supporter lambda, comparé avec la saison dernière, ça peut paraitre petit bras. Je crois aussi que le club devait plutôt faire passer le message que tu as très bien résumé à savoir faire du mieux qu’on peut avec une volonté de guerrier. En plus d’être plus proche de notre réel niveau, ce message est bien plus rassembleur et bien plus percutant qu’un simple ‘’une place en playoffs le plus vite possible et après on verra’’.

Quant à l’émotion, on est tous d’accord que ce côté-là doit rester et qu’on ne doive pas devenir une équipe sans et sans histoire. Cet ingrédient fait partie intégrante de notre identité et doit rester. Maintenant, cette émotion doit venir de nous et non pas du staff. Ce qui se passe à l’intérieur doit être fait d’une manière on ne peut plus professionnelle.

Tout ça pour dire que, ces prochaines années, Gottéron doit se professionnaliser à tous les niveaux mais qu’il n’oublie pas d’où il vient et où il va. En gardant ça à l’esprit, on pourra encore vivre de nombreuses histoires et de nombreux rebondissements car Gottéron sans ses petits couacs n’est plus vraiment Gottéron bounce

par bora-bora Mar 4 Oct 2016 - 14:14

Le sujet est intéressant et apprécié à voir les posts. Bien évidemment qu'il faut des émotions pour vivre son sport via son équipe préférée. Si on ne lisait rien ou juste les derniers optimistes (ou aveugles...) de ce forum, ce serait inquiétant!

par Dzodzet1991 Mar 4 Oct 2016 - 14:16

Heat a écrit:Le fait que les titres reviennent à quelques mêmes équipes durant une certaine période est quasiement valable dans tous les sports.

Il y en a qui bossent mieux que d'autres, en coulisses et sur le terrain de jeu.

Après, c'est le cercle vertueux, plus tu en as, plus tu as le potentiel d'en avoir et plus tu en fais. C'est pourquoi, les uns se maintiennent au top sur une certaine durée. L'inverse est également valable et concerne le plus grand nombre.

Si on regarde dans les grands championnats européens de foot: depuis la création de la Premier League (en 1992), il y a eu 6 clubs champions différents (ManU, Blackburn, Arsenal, Chelsea, ManCity, Leicester), dont 2 n'ont gagné qu'un titre; sur la même période, il y en a eu autant en Bundesliga, (Werder, Bayern, Dortmund, Kaiserslautern, Stuttgart et Wolfsburg; ces trois derniers clubs n'ont gagné qu'un titre sur la période). En Serie A, sur la même période, on retrouve 5 clubs champions différents (Juve, Inter, Milan, AS Rome et Lazio, ces deux derniers n'ayant gagné qu'un titre), en Liga, on a également 6 champions différents (Barcelone, Real Madrid, Atletico Madrid, Deportivo La Corogne et Valence).

Entre les saisons 1992-1993 et 2015-2016, il y a eu six champions différents (Kloten, Berne, Zoug, Lugano, Zurich, Davos), dont un seul n'a gagné qu'un seul titre. Cette domination de quelques clubs n'est donc pas si exceptionnelle que ça.

par Malkolmixe Mar 4 Oct 2016 - 15:40

D'ailleurs, je trouve qu'on a tendance à trop vouloir s'autoproclamer "club des émotions"

Que doit-on dire de Berne qui a le plus gros remplissage européen depuis bientôt Mathusalem ? De Lausanne qui, malgré des déboires et déceptions plus que récurrents arrivent toujours à drainer des supporters dans leur patinoire dont l'ambiance est reconnue ? D'Ambri et de Langnau, des villages qui se battent pour survivre dans l'élite ? Et finalement de tous les autres clubs de LNA qui arrivent a entraîner des sponsors et du fric ?

Quid de la Ligue B ? La Chaux-de-Fonds ou Ajoie n'ont-ils pas une histoire également ?

On n'a pas le monopole de l'émotion et on en fait tout un foin finalement.

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